28 septembre 2011

Je n'ai plus de smartphone, j'ai tué mon compte Facebook ... et je revis !

Trouvé sur le monde.fr, cet article intéressant à mettre sans hésiter en regard des finalités de notre aventure :

"Avez-vous été tenté un jour de déconnecter ? D'étouffer sous un oreiller smartphone ou iPad pour ne plus vérifier vos mails ni au coucher ni au lever ? Si cette envie vous effleure, sachez…que vous n'êtes pas seul. 53 % des Français ont répondu par l'affirmative à la question : "Avez-vous eu envie de ne pas vous connecter à Internet pendant plusieurs jours ?" posée par l'Ifop fin 2010. Un comble alors que les smartphones, qui permettent de naviguer sur Internet en tout lieu devraient équiper un Français sur deux d'ici à la fin de l'année selon la société d'études GFK

Ce paradoxe n'est pas uniquement français. Tandis que l'équipement technologique ne cesse de se démocratiser dans le monde, l'Australienne Susan Maushart vient de publier un livre témoignage sur ses six mois sans technologie avec trois adolescents ("The Winter of Our Disconnect"). Dans la même veine a été organisée aux Etats-Unis, les 4 et 5 mars, le second "national day of unplugging" ( "la journée nationale où l'on se débranche") imaginée par l'association Sabbath manifesto.

Le Monde.fr a lancé un appel à témoignages sous la formule : "Et vous, vous faites quoi pour déconnecter ?". Nous avons sélectionné quelques-unes des 166 réponses qui nous sont parvenues en quelques heures.

• Mon taux de stress a rapidement diminué, par Fernand


Comme beaucoup d'entre nous, je suis avec intérêt l'actualité technologique. Naturellement, j'ai fini par m'acheter un smartphone : grand écran, réactivité éclair, des applications incroyables et tout Internet au creux de la main. Très rapidement, je ne l'ai plus lâché. Plus de bouquins dans le métro, plus de balades rêveuses dans les rues. Toujours en train de regarder si un nouveau mail était arrivé, toujours en train de jeter un œil à la carte du coin, de vérifier quelque chose. Même dans la conversation avec les autres, on ne laisse plus de place à l'imprévu, à l'incertain, aux souvenirs. La sensation que soudain tout est plus simple, tout est à portée de main.

J'ai tenu comme ça quelques semaines, puis j'ai craqué. J'ai récupéré un vieux téléphone à clapet, sans Internet, sans applications. Les basiques : appeler et envoyer des messages. Mon taux de stress a rapidement diminué. J'ai rapidement réappris à me laisser suprendre, à me laisser porter, à me perdre même parfois. Bref, à vivre, à faire face tout seul aux aspérités du quotidien.

Notre perception de la réalité est déjà impactée par les smartphones, qui introduisent une médiation dans le plus simple de nos gestes, la plus saine de nos joies. Difficile de retourner en arrière, mais alors, quoi ? Commencer par réaliser qu'on s'approche dangereusement, concrètement, de la servitude volontaire...

• Se recentrer sur l'essentiel, par Claudia

Il y a sept ans j'ai éradiqué la télé, sans état d'âme. Trop difficile de gérer ce média envahissant et chronophage. Perte d'énergie importante sans assurance au final de bien gérer. Forte de tout ce que mon foyer a gagné en perdant la télé, j'ai continué à appliquer ce principe, si on laisse un doigt dans l'engrenage, on se fait bouffer le bras. J'ai besoin d'un téléphone portable, je ne suis pas non plus contre le confort. Par contre je n'ai pas besoin qu'on m'invente sans cesse de nouveaux besoins. J'ai donc exigé que mon téléphone soit un téléphone, rien de plus...
A retrouver en intégralité sur le site du monde.fr

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