31 janvier 2013

Engagement des chrétiens en politique : l'enseignement du Padre Matthieu Rougée

Curé de St Clotilde à Paris et aumônier du monde politique français pendant 9 ans, le Padre Rougé était parmi les Lanceurs lors du réveillon du 31 décembre dernier en Suisse. A cette occasion, il nous a livré un enseignement sur l'engagement politique des chrétiens dont voici... les grandes lignes, à défaut d'avoir le script intégral...

  • Attention aux attentes excessives vis-à-vis de la politique et des hommes politiques.
  • Seul le Christ est Sauveur !
  • Il faut une véritable philosophie politique : la politique seule ne peut pas « changer la vie ». 
  • La raison a besoin d’être éclairée par la foi mais le bien commun est accessible à la raison humaine.
  • La distinction entre le spirituel et le temporel est l’un des fruits du Christianisme.
  • La Loi de 1905 instaure la séparation entre l’Eglise et l’Etat (« distinction » serait plus adapté que « séparation ») mais pas entre l’Eglise et la société. Il n'y a aucune raison de ne pas prendre la parole !
  • Ceux qui prétendent qu’un homme politique chrétien ne peut pas « imposer » des vues chrétiennes à la société ne comprennent pas que l’appartenance confessionnelle n’empêche pas d’argumenter en raison à partir de ses convictions.

Il y a beaucoup de modes d’action en politique. Au-delà du devoir de citoyen-électeur, on peut s’engager dans la vie associative, manifester et prendre des responsabilités au niveau local (très beau service) ou dans un parti politique. Dans tous les cas, attention de ne pas en faire un absolu, attention à la fascination et à l’impact sur l’équilibre personnel et la vie familiale.
Nous ne sommes pas une petite minorité ! 60% des Français se disent encore chrétiens. 20% des enfants sont dans l’enseignement catholique. 35 000 clochers sont entretenus en France, qui sont symboles de notre identité.
  • La réalité historique est plus forte que les aléas de l’histoire. Il n’y a jamais eu autant de catholiques et de prêtres dans le monde qu’aujourd’hui.
  • Nous devons être pleinement dans le monde mais pas "du monde", comme l'a dit le Christ
  • Attention au risque d’enfermement, d’absorption et de dilution. Cf. Maurice Clavel « Dieu est Dieu nom de Dieu ». Dialoguer, accueillir des gens différents de nous.
Faut-il développer une contre-culture ? Il faut assumer la contradiction mais rien ne peut se construire de grand contre quelque chose. Etre capable de dire non mais construire une culture pour la vie. (Extraits seulement, basés sur la prise de note d'un Goumier...)