Au terme de mon ixième goum en 2005, je m’étais juré qu’il serait le dernier ! Comment ne pas remercier ceux qui m’ont appelé à participer au 40ème anniversaire et à Stéphane de m’avoir sollicité pour accompagner son propre raid. Aujourd’hui, je me suis juré, tant que je ne suis pas dans une petite voiture, de poursuivre l’aventure Goum, ne serait-ce que pour entretenir ma santé physique, mentale et spirituelle, mais plus encore pour vivre avec d’autres, particulièrement les jeunes (on l’est jusqu’à 100 ans dans sa tête, si on le veut bien !) l’appel et l’aventure du désert.
Je garde au plus profond de ma tête et de mon cœur la célébration du 40ème anniversaire du trait de génie qui a traversé la pensée de Michel Menu pour entraîner depuis des milliers d’hommes et de femmes en quête de vérité dans cette aventure qu’on l’appelle « la spiritualité par les pieds », ou « l’appel du désert », ou « le désir de vérité ».
Je n’oublierai pas le bivouac commun du samedi soir à Chamberboux, avec les nombreuses délicatesses préparées par l’équipe de tête ; j’ai encore le goût du sirop de menthe donné à chacun à l’arrivée et… des autres aussi (je confesse que je les ai tous goûtés : 1ère expérience d’un péché de gourmandise de sirop !)
Je n’oublierai pas la veillée et ses chants ; la beauté des témoignages, parfois un peu longs, qui voulaient partager l’indicible expérience de chacun vécue autant dans les profondeurs de l’âme que par… les corps aux pieds. Il fut pertinent de les situer dans les différences et les idéologies de chaque décade.
Je n’oublierai pas l’émotion contenue, belle et vraie de chacun, en particulier de Michel, de Roberto.
Vous avez nourri mon espérance de prêtre.
Je n’oublierai pas l’arrivée humble et discrète de Mgr. Benoît Rivière se fondant dans la grande famille des goumiers, comme s’il disait en paraphrasant Saint Augustin : « Pour vous je viens comme évêque, mais parmi vous et avec vous je suis goumier ».
Je n’oublierai pas la messe sur le monde au sommet du Chabriot, devenu pour l’heure comme l’antichambre du Paradis, trait d’union entre le ciel et la terre, nouveau Mont Thabor des Goumiers d’où nous sommes repartis transfigurés pour transfigurer le monde, non plus à la force du poigner, mais par la force de l’Esprit Saint qui nous habite et agit en nous et par nous selon notre humble docilité.
Comme je l’ai dit aux Goumiers de mon raid le dernier soir : « vous avez nourri mon espérance de prêtre » et je pense que tout Padre fut pareillement touché. Si nous devons entraîner d’autres jeunes, c’est aussi vrai pour les prêtres de nos paroisses : qu’ils découvrent la grâce d’accompagner un Goum comme Padre, lui-même Goumier.
Rendez-vous en 2020 pour le jubilé des 50 ans : j’y serai !
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