Les lieux saints : Bethléem, Nazareth ou Jérusalem, pour ne citer que les principaux, sont des sites marqués, classés, par Dieu, pour que nous fassions mémoire de sa bienveillance « en faveur d’Abraham et de sa race à jamais » (Luc 1, 55).En ces lieux, dits saints, que Dieu nous a désignés, que la tradition juive puis chrétienne a reconnus, dont le souvenir nous a été transmis, nous venons nous ressourcer, nous rappeler que Dieu s’est intéressé à nous. En ces lieux qu’il a visités, où le Ciel a touché notre monde, nous voulons venir toucher le Ciel, notre Patrie véritable.
Nous n’allons pas seulement visiter des sites ou des lieux
saints : nous allons placer nos pas dans le creux des chemins où Jésus a
marché. Mieux que cela : nous allons peiner, avoir faim et soif là où Dieu
lui-même a peiné, a eu faim et soif, où il a cheminé avec ses disciples lents à
croire à la Révélation suprême de son amour.
« Goum », comme me le rappelait un frère
orientaliste, signifie le fait d’avoir levé un groupe de personne pour une
mission spéciale — référence aux goumiers d’Afrique du Nord. Alors, oui,
« levons-nous ! Partons d’ici ! », suivons Jésus qui nous
presse d’entrer avec lui dans sa Pâque (Jean 14, 31). Partons avec lui,
légers, en déposant tout soucis du monde ; faisons-lui confiance : il
connaît ce monde, il nous connaît ; avec lui si nous mourrons, nous
vivrons pour toujours. De façon certaine il nous a classés en son
patrimoine : apprenons à vivre comme lui, avec lui, en ces lieux qu’il a
visités.
Padre Nicolas-Jean, op.
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